lundi 26 mars 2012

Visite de l'église Saint-Irénée à Lyon Saint-Just


L'église Saint-Irénée, située dans le quartier de Saint-Irénée, est, pour sa partie basse, l'une des plus anciennes de France. En effet, la crypte de l'église date du IXe siècle, début de l'époque carolingienne, l'église elle-même ayant été rebâtie, après bien des vicissitudes, au début du XIXe siècle et terminée en 1830. La crypte et l'église ont été classées Monuments historiques en 1862. Le site est construit sur une nécropole romaine installée à l'ouest de la cité de Lugdunum restée active du Haut Empire romain jusqu'au Moyen Âge et couvrant l'actuel quartier de Trion jusqu'à l'ancienne basilique Saint-Just. Des fouilles en l'an 2000 sur la place Saint-Irénée qui forme le parvis de l'église, ont permis de mettre à jour de nombreuses sépultures de l'époque romaine et paléo-chrétienne. L’église Saint-Irénée est un des rares monuments du Haut Moyen-âge de Lyon conservé partiellement en élévation et abritant une crypte. L’église, abritant les reliques de plusieurs martyrs dont Alexandre, Epipoy et, biens-sûr, Irénée, est citée de nombreuses fois dans les textes anciens notamment dans les écrits de Grégoire de Tours. Elle semble avoir connu différentes restaurations dont une en 868 sous l’évêque Remigius.

Le bâtiment actuel est du XIXe siècle pour l'église haute, construite dans un style néoclassique avec des rappels byzantins, la crypte est du Xe siècle, bien conservée et intelligemment restaurée au XIXe siècle avec quelques éléments (au moins un arc) du Ve siècle. Le bâtiment donne sur une cour intérieure où restent quelques sarcophages d'époque romaine. L'église catholique est par ailleurs accolée à une église chrétienne catholique de rite byzantin.
Les vitraux et les statues de l'église haute datent d'une période s'échelonnant entre la reconstruction de l'église en 1824 et le tout début du XXe siècle. Les vitraux de la nef retracent la généalogie des tout premiers temps de l'histoire chrétienne de Lyon, et ceux des côtés, les portraits des grands martyrs de Lyon, Saint-Irénée, Sainte-Blandine, Alexandre et Épipoy.
L'orgue qui date de 1855, possède 2 claviers de 54 notes, un pédalier de 30 notes et 17 jeux. Jamais restauré avant 1987, il sert aux offices religieux et à des concerts. Sa particularité est d'être installé sur la partie latérale gauche du chœur et non au-dessus de l'entrée où on le trouve le plus souvent et où il se situait à l'origine.

Le calvaire érigé derrière le chœur de l'église date de 1687. À flanc de colline, il surplombe la Saône et donne une vue panoramique sur la ville de Lyon. Restauré en 1817 et 1868, il reste l'un des seuls calvaires subsistant dans une grande ville.
Il est complété par un chemin de croix du XIXe siècle constitué de ses quatorze tableaux dont deux, ceux qui encadrent le calvaire, sont placés dans une châsse en pierre. Il entoure le Chœur extérieur de l'église, impressionnant avec ses pierres de taille qui montent dans le ciel jusqu'à la tour-clocher qui le surplombe.

Église ouverte de 8h30 à 18h.
Visite libre de la crypte le samedi de 14h30 à 17h.    
Pour visites guidées en groupe contactez l’Association culturelle des sanctuaires Saint-Irénée Saint-Just (51 rue des Macchabées) au 04 78 25 43 26.

Adresse :
62 rue des Macchabées
69005 Lyon.                                                

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