L'église
Saint-Irénée, située dans le quartier de Saint-Irénée, est, pour sa partie
basse, l'une des plus anciennes de France. En effet, la crypte de l'église date
du IXe siècle, début de l'époque carolingienne, l'église elle-même ayant été
rebâtie, après bien des vicissitudes, au début du XIXe siècle et terminée en
1830. La crypte et l'église ont été classées Monuments historiques en 1862. Le
site est construit sur une nécropole romaine installée à l'ouest de la cité de
Lugdunum restée active du Haut Empire romain jusqu'au Moyen Âge et couvrant
l'actuel quartier de Trion jusqu'à l'ancienne basilique Saint-Just. Des
fouilles en l'an 2000 sur la place Saint-Irénée qui forme le parvis de l'église,
ont permis de mettre à jour de nombreuses sépultures de l'époque romaine et
paléo-chrétienne. L’église Saint-Irénée est un des rares monuments du Haut
Moyen-âge de Lyon conservé partiellement en élévation et abritant une crypte.
L’église, abritant les reliques de plusieurs martyrs dont Alexandre, Epipoy et,
biens-sûr, Irénée, est citée de nombreuses fois dans les textes anciens
notamment dans les écrits de Grégoire de Tours. Elle semble avoir connu
différentes restaurations dont une en 868 sous l’évêque Remigius.
Le
bâtiment actuel est du XIXe siècle pour l'église haute, construite dans un
style néoclassique avec des rappels byzantins, la crypte est du Xe siècle, bien
conservée et intelligemment restaurée au XIXe siècle avec quelques éléments (au
moins un arc) du Ve siècle. Le bâtiment donne sur une cour intérieure où
restent quelques sarcophages d'époque romaine. L'église catholique est par
ailleurs accolée à une église chrétienne catholique de rite byzantin.
Les
vitraux et les statues de l'église haute datent d'une période s'échelonnant
entre la reconstruction de l'église en 1824 et le tout début du XXe siècle. Les
vitraux de la nef retracent la généalogie des tout premiers temps de l'histoire
chrétienne de Lyon, et ceux des côtés, les portraits des grands martyrs de
Lyon, Saint-Irénée, Sainte-Blandine, Alexandre et Épipoy.
L'orgue
qui date de 1855, possède 2 claviers de 54 notes, un pédalier de 30 notes et 17
jeux. Jamais restauré avant 1987, il sert aux offices religieux et à des
concerts. Sa particularité est d'être installé sur la partie latérale gauche du
chœur et non au-dessus de l'entrée où on le trouve le plus souvent et où il se
situait à l'origine.
Le
calvaire érigé derrière le chœur de l'église date de 1687. À flanc de colline,
il surplombe la Saône
et donne une vue panoramique sur la ville de Lyon. Restauré en 1817 et 1868, il
reste l'un des seuls calvaires subsistant dans une grande ville.
Il
est complété par un chemin de croix du XIXe siècle constitué de ses quatorze
tableaux dont deux, ceux qui encadrent le calvaire, sont placés dans une châsse
en pierre. Il entoure le Chœur extérieur de l'église, impressionnant avec ses
pierres de taille qui montent dans le ciel jusqu'à la tour-clocher qui le
surplombe.
Église
ouverte de 8h30 à 18h.
Visite
libre de la crypte le samedi de 14h30 à 17h.
Pour
visites guidées en groupe contactez l’Association culturelle des sanctuaires
Saint-Irénée Saint-Just (51 rue des Macchabées) au 04 78 25 43 26.
Adresse :
62
rue des Macchabées
69005
Lyon.